Lara Dussaussois (@Lara) est psychologue à Maison-Lafitte, dans les Yvelines. Elle nous partage ses réflexions sur l’accès aux soins en santé mentale, et les leviers pour aider les personnes qui en ont besoin à consulter.
As-tu toujours voulu être psychologue ?
A vrai dire, je voulais être médecin. Je n’ai pas eu le concours et je me suis dirigée vers la psychologie un peu par hasard. Je voulais aider les gens à aller bien et aujourd’hui je suis ravie !
Je rencontre des personnes passionnantes qui me racontent leurs histoires et je suis aux premières loges pour les voir aller mieux. Je suis finalement heureuse d’être psychologue et pas médecin.
Comment encourager une personne à consulter ?
Ce qui fonctionne bien, c’est l’orientation par le médecin généraliste. Pour favoriser cela, j’ai constaté que les patients étaient les meilleurs porte-paroles. Quand un patient dit à son médecin, “je vais voir un psy et depuis ça va mieux”, les médecins prennent davantage le réflexe d’orienter vers un ou une psychologue.
Aujourd’hui, je travaille à mi-temps sur 2 cabinets pluridisciplinaires et dans l’un des deux, j’ai une collègue médecin. Il n’y a pas de coordination formelle autour de nos patients en commun, mais, quand nous avons l’accord du patient, cela nous arrive de nous dire “il faut que je te parle d’un patient”. Cela améliore la qualité des soins.
Que répondre à un patient qui cherche un contact de psychologue ?
Mon conseil, c’est de proposer aux patients de choisir 3 noms de psychologues au hasard sur Doctolib ou sur les pages jaunes, et d’appeler. Je leur recommande de demander “Comment est-ce que vous travaillez ?” et de sentir avec qui il ou elle sent un feeling et de la confiance.
Parfois même, écouter le répondeur peut suffire ! Au-delà de la qualité professionnelle du ou de la psychologue, c’est une histoire d’atomes crochus. D’ailleurs, pour les psychologues, pourquoi ne pas créer un mot d’accueil ou d’information pour ses patients, en audio ou vidéo, à intégrer sur ses canaux de communication ?
Et vous, comment favorisez-vous l’entrée des patients dans le parcours de soins en santé mentale ?