Le métier de psychologue est en pleine évolution. Être psy n’implique pas forcément d’enchaîner les consultations toute la journée ! Si vous en ressentez le besoin, voici quelques pistes pour renouveler votre exercice.
Quelles idées pour diversifier votre activité (si vous le souhaitez)
Première idée : enseigner ! Vous pouvez contacter les UFR de psychologie afin de donner des cours à l’université en tant que chargé de TD, ou les écoles pour être membre du jury de sélection des concours. Il est aussi possible d’intervenir en entreprise ou en institution (association, école, établissement de soin, etc.). Depuis la crise sanitaire, les actions de sensibilisation et les webinaires sur la santé mentale ont le vent en poupe, en particulier en entreprise. Les psychologues sont en première ligne pour sensibiliser et informer le grand public.
Ensuite, vous pouvez créer du contenu de vulgarisation autour de la santé mentale, du métier de psychologue ou des études de psychologie. En fonction de votre appétence, cela peut donner lieu à du contenu digital à travers les réseaux sociaux ou bien à la rédaction d’un ouvrage.
Varier les modalités d’exercices pour ne pas s’ennuyer
De nombreux professionnels souhaitent conserver un emploi du temps fixe chaque semaine. En ce qui me concerne, j’ai besoin d’avoir des horaires réguliers, mais je déteste faire la même chose chaque semaine. Evidemment chaque séance est unique, mais pour rester disponible psychiquement pour mes patients, je ressens le besoin de diversifier ma pratique et surtout les modalités d’exercice.
Au début de mon activité, je touchais à tout. Bien qu’énervivore et chronophage, cela m’a permis de trouver rapidement ce que je souhaitais, et surtout ce que je ne souhaitais pas. Consultations en présentiel dans mon cabinet libéral, téléconsultations en télétravail, visites à domicile, interventions en entreprise, actions de formation en structure… bref, les possibilités sont multiples ! L’idée est de tester pour trouver son équilibre professionnel sans se mettre en difficulté et en maintenant son suivi thérapeutique et sa supervision professionnelle.
Gare à l’épuisement professionnel du psychologue
Pour rappel, être psychologue n’immunise pas contre les maladies mentales. En effet, les professionnels de santé et de l’accompagnement étant particulièrement exposés au burn-out, il est nécessaire de s’assurer d’être toujours dans sa fenêtre de tolérance pour se challenger professionnellement. Au début de mon activité, j’ai trop souvent voulu me démultiplier pour éviter l’ennui, mais l’épuisement m’a vite coupée dans mon élan.
Finalement, renouveler sa pratique doit être un choix, une envie et non une contrainte qui met en danger la santé du professionnel (ou celle des autres !). Il s’agit avant tout de se questionner en supervision, afin de proposer aux usagers un accompagnement en accord avec son éthique et sa déontologie. Je vous invite à saisir le juste moment pour vous impliquer dans de nouveaux projets en lien avec votre métier.
Si c’était à refaire : mes conseils
- Comme toujours, la supervision et le suivi psychothérapeutique sont des espaces essentiels pour questionner votre pratique.
- Placez-vous toujours au centre de votre projet professionnel.
- Diversifier votre activité peut impliquer de varier vos missions, mais aussi vos modalités d’exercices.
Découvrez l’étude « La pratique de psychologue libéral au quotidien » qui rassemble l’ensemble des conseils de Danaë Holler (@_Holler_Danaë).