Après avoir passé 5 ans en activité mixte, j’ai démissionné de mon poste pour me consacrer à mon cabinet. Un choix qui me permet de m’épanouir pleinement dans mon métier de psychologue.
L’activité mixte : un bon compromis pour débuter
Comme beaucoup, j’ai hésité à m’installer en libéral tout de suite après l’obtention de mon diplôme de psychologie. On m’avait rabâché pendant mes études qu’il fallait d’abord travailler en institution avant de créer son entreprise… J’ai tout de même tenté ma chance et je me suis lancée en libéral en sortant de mes études.
En parallèle de la création de mon entreprise, j’ai trouvé un remplacement en EHPAD. L’activité mixte (statut salarié à 70% et auto-entrepreneur 2 jours par semaine au cabinet) m’a tout de suite plu ! L’équilibre fut cependant parfois difficile à trouver : à quelle activité donner une priorité ? Comment organiser sa semaine ?
L’avantage de l’activité mixte (débuter une activité libérale à temps partiel en ayant un temps salarié), est l’assurance d’avoir un salaire. En effet, la partie salariée peut vous apporter une certaine sécurité et stabilité : salaire identique à chaque fin de mois, congés payés, arrêt maladie possible, travail en équipe, etc… Mais je constatais que le développement de mon activité libérale stagnait et que mon temps en institution bloquait beaucoup de projets. Cela m’empêchait de m’épanouir professionnellement…
Prendre le temps de trouver son rythme : chaque chose en son temps !
La crise sanitaire m’a aidé à revoir mes priorités et dès le début du premier confinement, j’ai décidé de changer d’institution pour obtenir un mi-temps en CDI dans un établissement qui correspondait mieux à mes envies et à mes besoins. À la fin de la crise sanitaire, j’ai donc débuté une nouvelle aventure au sein d’un ESPIC parisien. En parallèle, j’ai pu réorganiser mes jours de présence au cabinet et augmenter mes créneaux de téléconsultations à mon domicile.
Au fur et à mesure des mois, j’ai eu envie de réduire mon temps salarié pour à nouveau développer d’autres projets et améliorer mon quotidien, en accord avec ma vie familiale. En effet, travailler en ligne (téléconsultation, webinaire, e-learning) est une pratique qui me correspond, mais qui peut ne pas convenir à tout le monde, j’en ai conscience.
Être 100% en libéral ne doit pas être un choix par défaut !
Et puis un jour, j’ai démissionné, pour me consacrer pleinement à mon activité libérale. Le déclic s’est fait alors que j’étais en vacances. Je faisais le point sur ma vie professionnelle, et j’ai bien dû reconnaître que je ne me retrouvais plus dans ma pratique institutionnelle. Je me sentais frustrée de ne pas pouvoir faire davantage en libéral. Les choses pour moi à ce moment étaient claires : il fallait que je quitte mon CDI. Sans appréhension, plutôt même avec soulagement.
Moins de 5 ans après mon diplôme, me voilà désormais en libéral à temps complet avec des consultations au cabinet, mais aussi en grande partie une activité en ligne. Je viens de quitter le 30% en CDI qui me rattachait encore à une pratique institutionnelle mais qui, je dois bien l’avouer, perdait de son sens et de son utilité. Cet équilibre peut évoluer et je vous invite à toujours questionner votre activité pour trouver ce qui vous correspond. Faites-vous confiance !
Vous l’aurez compris me concernant, être 100% libéral s’est fait progressivement et quitter l’institution ne doit pas être un crève-cœur. Prenez du temps pour vous écouter, tester et parfois même douter afin de construire une pratique qui vous ressemble et permet l’épanouissement.