Comment vont vraiment les psychologues ? La réponse en chiffres

Psychologues, votre métier est de prendre soin des autres, mais savez-vous veiller à votre bien-être également ? Notre nouveau sondage nous éclaire.

7,4/10 : c’est la note que les psychologues attribuent à leur bien-être

Cette note était de 7,3 en 2021 et 6,9 en 2020 : le ressenti des psychologues vis-à-vis de leur bien-être est donc stable. Bonne nouvelle, car la demande en soutien psychologique est grandissante en France, avec + 102 % de consultations chez les psychologues en 2021 et + 32 % chez les psychiatres. Vous faites manifestement preuve d’adaptation pour absorber la demande, sans dégrader votre qualité de vie.

65 % des psychologues estiment qu’il est important d’être en psychothérapie, en tant que psychologue

Faut-il, ou non, être aussi patient, lorsqu’on est psychologue ? Vous êtes une majorité à le penser (65 %), à l’image d’Alexandra Tubiana (@tubianaalexand), psychologue libérale à Paris et à Nancy et membre du Programme Pionniers Doctolib : “Pour ma part, exercer mon métier serait trop compliqué si je ne voyais pas moi-même un psychologue. Je ne veux pas déballer mes soucis à ma famille ou à mes proches, et les charger de ce poids. Je préfère en parler à des professionnels qui me comprennent. Cela me semble incontournable.”

À l’inverse, Audrey Ventura (@audreyneuro), neuropsychologue à Cergy (95) et membre du Programme Pionniers Doctolib, pense que rien ne doit être systématisé : “En ce moment par exemple, je ne ressens pas le besoin d’être suivie par un psychologue. Je ne vois pas cela comme une obligation, mais plutôt un choix au cas par cas. Le plus important, c’est d’être au contact de soi-même en permanence, pour reconnaître quand cela ne va pas et agir en fonction.”

61 % des psychologues estiment qu’une séance n’a pas été à la hauteur, car ils n’étaient pas bien avec eux-mêmes

Peut-être encore plus que pour d’autres praticiens, les psychologues ont besoin d’être bien avec eux-mêmes pour être capables de bien prendre en charge leurs patients. Parmi tous les outils plébiscités par les psychologues : la supervision, outil de régulation essentiel, mais aussi gestion du temps de travail et de l’agenda, activité physique, vie sociale, vigilance vis-à-vis du sommeil, de l’attention et du stress

Ne négligez pas les signes d’alerte que cela ne va pas : être démotivé ou angoissé à l’idée d’aller travailler, avoir la sensation que les séances sont interminables, se mettre en colère contre son patient, exprimer des jugements ou des attaques, imposer son point de vue, ruminer sur les séances en dehors du temps de travail, avoir du mal à couper, se laisser déborder par les émotions en lien avec les histoires des patients, être sujet à l’irritabilité, les pleurs, la fatigue, voire l’épuisement… Il faut alors consulter.

Méthodologie : sondage en ligne réalisé entre le 7 et le 15 novembre 2022 auprès de 470 psychologues libéraux, clients Doctolib, sur toute la France.

Découvrez l’intégralité des résultats du sondage, ainsi que les conseils de psychologues dans notre nouvelle étude “Psychologues : être bien avec soi, pour être bien avec ses patients”.