Cinq années après la validation du Master 2 en psychologie clinique et l’obtention des titres de psychologue et de psychothérapeute, il est temps de faire le bilan. Quel a été mon cheminement depuis ? Quelles étapes ont jalonné mon parcours ?
Trouver son équilibre entre libéral et institution
Mon diplôme en poche, je me suis installée à mi-temps dans un cabinet libéral, en parallèle de mon poste en institution. Comme beaucoup de psychologues, j’ai trouvé un premier emploi rapidement à temps partiel. Bien accompagné.e et dûment supervisé.e, il est tout à fait possible de se lancer en libéral dès la sortie des études. Le choix d’une activité mixte peut permettre de trouver son équilibre entre vie institutionnelle et aventure libérale.
Pour autant, après 2 ans en EHPAD, puis 2 ans en milieu hospitalier, j’ai ressenti le besoin de me consacrer 100% à mon exercice libéral afin de pouvoir mettre en place tout ce que je souhaitais faire depuis longtemps. En effet, les derniers temps de ma vie institutionnelle ont été frustrants car je me sentais bloquée, sans perspective d’évolution, entre manque de moyen et glissement de fonction.
Se former, en respectant son rythme
A la sortie des études, il est nécessaire de prendre le temps de digérer les apports formatifs pour les mettre en pratique sur le lieu d’exercice et d’ajuster sa nouvelle posture professionnelle. Se former demeure nécessaire pour actualiser ses connaissances et découvrir des nouvelles pratiques, mais pas pour combler un sentiment d’illégitimité. Le trop célèbre syndrome de l’imposteur pousse malheureusement encore trop souvent les jeunes diplomé.es à énormément se former dès l’obtention de leur diplôme. Cela a été mon cas, et si c’était à refaire je filerais plutôt en supervision au lieu de perdre mon temps - et mon argent ! - dans des formations énergivores et chronophages.
A l’inverse, la toute puissance peut également pointer le bout de son nez à la suite de la validation du master et des nombreuses formations post-universitaires. D’où l’intérêt de travailler sur soi grâce à un accompagnement psychologique et sur sa posture professionnelle grâce à une supervision, une intervision ou une analyse des pratiques en équipe.
S’ajuster à l’évolution du métier en diversifiant sa pratique ?
Les changements dans le processus de sélection en master de psychologie rendent cette étape toujours aussi cruelle qu’injuste. A mon sens, des modifications se doivent d’être proposées pour une meilleure reconnaissance du métier de psychologue. Des propositions telles que l’allongement de la durée des études et la création d’un ordre des psychologues sont à l’étude. Malheureusement, la profession reste insuffisamment valorisée. L’actualité autour des psychologues libéraux force à constater qu’il y a encore du chemin à faire pour que les psychologues soient considéré.es
En termes d’évolution des pratiques, la pandémie de 2020 a permis de mettre un coup de projecteur sur la santé mentale et de développer la téléconsultation. J’exerce désormais en début de semaine en télétravail à mon domicile et en fin de semaine en présentiel au cabinet. Télétravailler en tant que psychologue est tout à fait possible ; au-delà des téléconsultations, j’ai pu notamment entre autres créer des programmes en ligne, rédiger du contenu pour les réseaux sociaux et proposer des supervisions. Autorisez-vous à être vous-même pour construire une pratique unique et singulière, tout comme vous !
Si c’était à refaire : mes conseils
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Prenez votre temps pour construire une pratique qui vous ressemble ;
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N’hésitez pas à diversifier votre pratique en fonction de votre expertise et de vos envies : intervention en institution, groupe thérapeutique, atelier et formation, création de contenu… tout est possible : faites vous confiance !
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Gardez en tête que la supervision est une des clefs de votre équilibre professionnel ;
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Echangez avec vos pairs et entourez-vous de professionnel.les de confiance ;
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N’hésitez pas à visionner cette vidéo pour plus de détails sur le bilan de mes 5 ans d’exercice.
