Bien avant l’arrivée de l’épidémie de Covid-19 et des confinements, j’avais démarré la consultation à distance pour des patients bien précis. J’ai poursuivi et accentué mon activité de téléconsultation depuis 2020. C’est une façon nouvelle de travailler, qui demande à se construire selon les envies et possibilités de chacun.
Avant la pandémie : prémisses de la télépsychologie
Au début de ma carrière, je travaillais presque exclusivement avec des personnes atteintes de douleurs et maladies chroniques, qui pouvaient, par moment, avoir des difficultés à se déplacer jusqu’au cabinet. Je proposais facilement de passer en téléconsultation afin de ne pas annuler ou déplacer la séance. J’ai rapidement communiqué autour de ma pratique libérale via les réseaux sociaux et j’ai découvert que beaucoup de personnes étaient intéressées par les téléconsultations. La Covid-19 et les confinements étaient encore bien loin de nous et les consultations à distance étaient encore très confidentielles.
Trouver son mode de fonctionnement
Et pourtant tellement utiles ! En effet, proposer des téléconsultations permet à chacun.e d’avoir accès à une expertise, même à l’autre bout du monde. La mise en place des téléconsultations peut être complexe avec les enfants, les seniors ou certaines personnes atteintes d’handicap, mais avec un peu d’ingéniosité, plusieurs solutions peuvent être trouvées sans que cela n’impacte l’alliance thérapeutique.
En tant que thérapeute, il est nécessaire d’être au clair avec la manière dont vous souhaitez pratiquer. Ne pas se forcer et respecter ses propres limites sont des points cruciaux ! Écoutez-vous pour trouver la façon de travailler qui vous correspond tout en étant adaptée aux personnes que vous accompagnez.
Après la pandémie : comment je suis devenue une psy nomade
L’effet de la pandémie a radicalement changé ma façon de travailler. En effet, j’ai décidé de maintenir 60% de mon activité en télétravail après les vagues de confinement. Bien sûr, il n’y a pas que des téléconsultations avec des patients dans ce quota, il y a aussi des supervisions, des ateliers, de la rédaction de contenus…. J’aspire à davantage de liberté en devenant une psy nomade.
Cependant, je prends mon temps car cette manière de travailler doit se construire petit à petit. Ce choix professionnel ne doit pas impacter votre vie personnelle. Pouvoir travailler d’où je le souhaite, avec un public aussi riche que varié, fait sens pour moi. J’apprécie énormément travailler dans mon cabinet, en présentiel, et rencontrer autour d’un café des collègues. Mais la liberté de la pratique en ligne m’attire de plus en plus. Finalement, il s’agit d’un choix que chaque professionnel se doit de questionner pour se sentir bien dans sa pratique.
Évolution de la pratique du psychologue
À la lecture des récentes études à propos de la télépsychologie et de la cyberpsychologie, nous pouvons rapidement constater que les modalités de pratique des psychothérapies et des accompagnements psychologiques évoluent. Travailler en ligne demande de poser son cadre clairement (comme au cabinet ou en institution, d’ailleurs). Je vous invite surtout à bien aménager votre espace de travail. À votre cabinet ou à votre domicile, prenez le soin de l’organiser pour éviter de vous mettre à mal. Évidemment cela implique :
- de s’équiper d’un ordinateur avec une caméra et un micro de bonne qualité et de s’assurer une connexion Internet fiable
- de travailler dans une pièce lumineuse et calme
- d’investir dans un bureau réglable, pour varier les positions assis ou debout, et un fauteuil ergonomique
- de faire des pauses après 2 téléconsultations pour limiter votre temps sur les écrans.
Il s’agit également de questionner :
- La manière et la façon dont la pratique du télétravail trouve du sens pour vous
- La population que vous prenez en charge, votre spécialité et vos outils
- Votre envie en fonction de votre vie personnelle et de votre organisation professionnelle
Suivez les aventures en libéral (et pas que !) de Danaë Holler dans les colonnes de Doctolab :
Le jour où... le patient n'est pas venu à sa séance
Le jour où... j'ai fixé le tarif de mes consultations de psychologie
Le jour où... je me suis installée en libéral
Le jour où…j’ai vaincu le syndrome de l’imposteur
Ainsi que sur son compte Instagram @dh_psy.