Non obligatoire et pourtant essentielle, la supervision a su s’imposer au fil du temps comme une bonne pratique pour les psychologues et psychothérapeutes. De nombreux autres professionnels tels que les orthophonistes et infirmiers se tournent également de plus en plus vers la supervision afin de travailler leur posture, cadre, déontologie mais pas que…
Choisir le type de supervision qui vous correspond
Collective ou individuelle, la supervision peut avoir lieu en visio et en présentiel, dans un cabinet ou en institution. Il peut être intéressant de tester différents types de supervision afin de trouver la formule qui vous convient en fonction de votre demande. Il est parfois pertinent d’avoir des espaces complémentaires comme une supervision de groupe en présentiel dans le cadre d’une formation, et en parallèle une supervision individuelle en visio pour travailler son cadre de séance en libéral et sa place en tant que psychologue en institution par exemple.
Cela a été le cas au début de ma pratique, durant ma formation en EMDR, où je présentais au groupe des études de cas complexes afin de m’exercer à ce type de prises en charge. En parallèle, je poursuivais une supervision individuelle en visio pour travailler notamment sur le syndrome de l’imposteur lors de mon installation en libéral.
Comment trouver son superviseur ?
Vous pouvez trouver votre superviseur durant votre cursus universitaire ou pendant une formation auprès des intervenants disposant notamment d’une expertise dans un domaine qui vous intéresse. Le bouche-à-oreille via vos collègues et connaissances fonctionne aussi très bien.
Notez également que les réseaux sociaux peuvent être un formidable outil pour trouver un professionnel. C’est d’ailleurs comme cela que j’ai développé ma propre pratique en tant que superviseuse, après m’être formée car être superviseur ne s’improvise pas !
Réfléchir à une supervision précocement
J’ai ressenti très tôt la nécessité de disposer d’un espace où se mettre au travail professionnellement, en complément d’un accompagnement psychothérapeutique personnel. J’ai aussi le sentiment d’avoir surtout eu besoin d’une supervision individuelle lors de mes débuts en libéral, afin notamment de travailler sur mes contre attitudes envers certains patients… Si c’était à refaire, j’aurais mis en place dès mes premiers stages une supervision régulière, tournée vers le cadre thérapeutique et la posture du clinicien, car la régulation de stage proposée par mon université était insuffisante.
J’ai trouvé la recherche d’un superviseur difficile et j’aurai dû prendre le temps d’échanger en amont sur l’approche, le référentiel théorique et la vision du métier des psychologues que j’ai contactés. J’ai trouvé un peu plus tard ce dont j’avais besoin auprès d’une intervenante extérieure qui a su mettre au travail chez moi différentes problématiques professionnelles.
Si c’était à refaire : mes conseils
- Envisagez de mettre en place une supervision dès vos premiers stages pour travailler sur la construction de votre posture professionnelle, le cadre, le syndrome de l’imposteur, etc. ;
- Prévoyez une supervision en amont des potentielles difficultés : changement de poste, création de cabinet, projet de formation, etc. ;
- Évitez de trouver une supervision dans l’urgence ; prenez votre temps pour trouver quelqu’un qui vous correspond ;
- Rappelez-vous que les interventions du superviseur doivent être des invitations et propositions, en aucune façon des injonctions ;
- La supervision peut être déduite de vos charges en libéral et parfois remboursée en institution. N’hésitez pas à en parler à votre comptable ou votre supérieur hiérarchique ;
- Si vous souhaitez échanger sur la mise en place d’une supervision, vous pouvez m’envoyer un email à danaehollerpsychologue@gmail ou me contacter via Doctolib Team.
Et vous, exercez-vous à domicile ? Quelles bonnes pratiques avez-vous à partager ?
Découvrez l’étude « La pratique de psychologue libéral au quotidien » qui rassemble l’ensemble des conseils de Danaë Holler (@_Holler_Danaë).