Danaë Holler (@_Holler_Danaë) est psychologue et psychothérapeute à Paris où elle consulte en présentiel, mais aussi à distance. Très présente sur les réseaux sociaux(@dh_psy sur Instagram et @danaeholler sur Youtube), elle nous éclaire sur les évolutions de sa profession.
Comment la profession de psychologue pourrait-elle évoluer à l’avenir ?
Je suis une éternelle optimiste et j’ai envie que ça aille dans le bon sens, bien que la profession soit malmenée. Le Covid nous a d’ailleurs prouvé que même dans des moments de grande difficulté, on arrive à faire émerger des solutions. Prenons la téléconsultation : je crois que cet outil m’a véritablement permis de “sauver” mon activité ! La pandémie a aussi été l’occasion de mettre en lumière les enjeux de santé mentale.
Je crois également aux outils numériques pour faciliter l’accès aux psychologues. Je pense notamment à certains patients pour qui décrocher le téléphone demande un trop gros effort. Étant spécialisée dans la prise en charge des psychotraumatismes, j’apprécie que mes patients deviennent autonomes dans leur prise de rendez-vous.
Pourquoi t’es tu lancée sur les réseaux sociaux ?
J’ai fait les choses à l’envers, car j’ai d’abord ouvert ma chaîne Youtube, puis mon compte Instagram. Mon envie était de dépoussiérer les représentations autour du métier de psychologue et des études de psychologie. Faire connaître la profession, et par là-même les enjeux de santé mentale, me paraît très important.
C’était aussi une manière pour moi de varier mes activités et de ne jamais m’ennuyer. Je ne me vois pas consulter toute la journée du lundi au vendredi, aux vues de la charge émotionnelle qu’implique notre métier. La diversité de mes activités me permet de m’épanouir complètement, avec un métier que je trouve passionnant et enrichissant.
Comment se passe la coordination des soins avec les autres professionnels de santé ?
Le psychologue se situe au carrefour de la prise en charge avec d’autres professionnels de santé, notamment les médecins généralistes et les psychiatres. Mon réseau d’adressage s’est construit petit à petit. Il m’a fallu 3 bonnes années pour tisser des liens avec une bonne dizaine de professionnels de santé. Cela prend aussi du temps de construire un réseau professionnel de qualité en qui nous pouvons avoir confiance.
Concernant ma patientèle, je suis contrainte de refuser les nouvelles demandes de prise en charge psychothérapeutique ; je réoriente donc vers des collègues de confiance. Je n’ai plus à me préoccuper de ma visibilité. L’agenda Doctolib, que j’ai ouvert un mois et demi avant mon installation, m’a apporté la patientèle nécessaire pour lancer sereinement mon activité en libéral. Je me souviens du premier samedi où j’ai ouvert mon cabinet : j’avais déjà 8 rendez-vous pris.
Retrouvez tous les conseils de Danaë Holler dans l’étude “La pratique de psychologue libéral au quotidien. Ouvrir et gérer son cabinet jour après jour.”