Olivier Dupuis, masseur-kinésithérapeute “La journée ne se termine jamais après le dernier patient”

Kiné depuis 20 ans, Olivier Dupuis (@DUPUISOlivier) est spécialisé en kiné du sport dans un cabinet de groupe à Vanves. Membre du programme Pionniers Doctolib, il partage ses conseils pour conserver un bon équilibre pro/perso, ainsi que son expérience vis-à-vis de la collaboration.

Comment se passe la collaboration au sein de ton cabinet ?

Nous sommes 14 professionnels de santé : 8 masseurs-kinésithérapeutes, 2 médecins généralistes, 2 podologues-pédicures et 2 ostéopathes. C’est un gros cabinet et nous sommes toujours en train de courir ! C’est donc très pratique d’être au même endroit, car cela facilite la communication.

Pour autant, les échanges informels, parfois entre deux portes, sont précieux, car nous avons rarement le temps de faire des réunions formelles. Nos horaires ne correspondent pas toujours non plus, et pour ma part, je me rends également à domicile et en Ehpad.

Comment collabores-tu avec les professionnels en dehors de ton cabinet ?

C’est plus compliqué d’échanger avec les professionnels en dehors du cabinet, justement car nous n’exerçons pas au même endroit. Pour autant, nous devons collaborer étroitement avec bon nombre de professionnels, par exemple les médecins généralistes à qui nous transmettons les bilans.

Si l’on veut faire un travail de qualité, on doit développer un réseau qualifié, et adresser nos patients à des confrères et consoeurs connus - radiologue, rhumatologue, chirurgien, etc. Cela prend du temps, mais cela participe de la satisfaction à exercer ce métier et à améliorer la qualité de vie de nos patients.

Un conseil pour les jeunes kinés qui s’installent ?

Mon conseil, c’est de chercher un bon équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. On s’investit beaucoup avec nos patients, cela nous prend de l’énergie, à la fois physiquement et psychologiquement. La routine n’existe pas, et la journée ne se termine jamais après le dernier patient. Par exemple, hier j’ai appris le décès d’une patiente. J’ai naturellement pris un temps au téléphone avec la famille pour leur présenter mes condoléances. J’échange aussi beaucoup par sms avec mes patients.

Concrètement, mon conseil, c’est d’être capable de s’investir totalement avec le patient pour une qualité de soins optimale, mais aussi avoir du recul et du détachement, afin de ne pas se faire absorber par ce métier passionnant, mais prenant.

Continuez les échanges en commentant cet article et en partageant vos bonnes pratiques autour de l’équilibre de vie en tant que kiné, et la collaboration avec d’autres professionnels de santé !

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