Dr Alexandre Decourt, néphrologue “L’IA pourrait nous faire gagner du temps sur les tâches répétitives”

Installé depuis 2018 avec 6 médecins associés, le Dr Alexandre Decourt (@Dr_Decourt_Alexandre) est néphrologue à Cabestany, près de Perpignan. Il nous explique comment demain, l’Intelligence Artificielle pourrait améliorer sa pratique, au service de ses patients.

Qu’est-ce qui vous a attiré dans la néphrologie ?

Le néphrologue est le spécialiste du fonctionnement des reins, mais les interactions sont multiples avec les autres organes. Cela me permet de mettre à profit tout ce que j’ai appris pendant mes études, c’est très satisfaisant. La médecine générale nécessite aussi de mobiliser l’ensemble de ses connaissances, mais il manquait le côté technologique qui est très présent en néphrologie. C’est une spécialité aussi transversale que technique.

Il est d’ailleurs essentiel, en médecine et en particulier dans ma spécialité, de mettre à jour ses connaissances très régulièrement, sans quoi on risque de perdre en compétences. Heureusement, en médecine libérale, nous avons des jours de formation possibles au travers du Développement Professionnel Continu (DPC).

A quoi ressemble votre quotidien en tant que médecin néphrologue ?

Mon quotidien se partage entre différentes activités. Il y a les consultations externes auprès des patients atteints de maladies rénales, graves ou non, l’activité d’hospitalisation, où je visite des patients hospitalisés dans le service de néphrologie, ainsi que les astreintes le soir et le weekend, où nous effectuons un roulement avec les autres néphrologues. Nous sommes aussi beaucoup sollicités pour de la téléexpertise.

Une partie de mon activité concerne les patients dialysés. J’assure le suivi de ces patients qui se rendent au centre de dialyse 3 fois par semaine. En tant que référent, je prescris les séances et je gère les éventuelles complications en hémodialyse. Je travaille étroitement avec les autres néphrologues associés car nous devons assurer une permanence des soins pour ces patients. Nous assurons aussi le suivi des patients transplantés rénaux et en dialyse péritonéale. Enfin, nous avons une activité de consultations délocalisées dans le département : nous nous déplaçons pour voir les patients des territoires les plus reculés.

Quels sont les outils technologiques disponibles pour le médecin néphrologue ?

Nous sommes très en retard sur l’utilisation des technologies en médecine clinique. Beaucoup d’informations sont encore stockées sous format papier ! Même à l’hôpital, le système de gestion de dossiers des patients s’apparentaient à du simple stockage de données, sans structuration.

Ce que j’attends dans ma profession, c’est une Intelligence Artificielle qui nous permette de synthétiser et d’analyser de grandes quantités de données facilement et rapidement. Les consultations de néphrologie sont souvent très longues, car il faut récolter et assembler un grand nombre de données sur le patient. L’IA pourrait nous faire gagner beaucoup de temps pour synthétiser et nous aider à analyser la situation clinique et biologique. Ce temps pourrait alors être consacré à tout ce qu’un ordinateur ne peut pas faire : accueillir, écouter, rassurer, comprendre et accompagner nos patients.

Et vous, comment l’Intelligence Artificielle pourrait bénéficier à votre exercice ?

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Oui, faisons confiance à l’IA. Quand Nabla sera-t-il interfacé dans le logiciel ?

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J’espère que le père Noël de Doctolib a lu mon interview! :christmas_tree: :christmas_tree:

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On dirait qu’il l’a lu mais qu’il n’a pas pensé à me le faire bêta tester!

En effet, nabla intégré au logiciel serait un gain de temps considérable (rapporté par les collègues sous weda!)