Valentin Arthaud, ergothérapeute “Intégrer une ESP* m’a permis de créer du lien entre soignants”

Diplômé en 2016, Valentin Arthaud est un ergothérapeute passionné. Installé en libéral à Solgne, en Moselle, il nous partage le quotidien de sa profession encore peu connue.
*Équipe de Soins Primaires

En quoi consiste la profession d’ergothérapeute ?

L’ergothérapie est un métier de la rééducation centré sur l’autonomie et l’indépendance. L’autonomie, c’est penser à faire l’action, et l’indépendance, c’est réaliser cette action. Le but de l’ergothérapeute, c’est de trouver des solutions pour conserver ou améliorer ces 2 volets dans la vie quotidienne des personnes : à la maison, à l’école, au travail, dans les loisirs, etc.

Avant de mettre en place ces solutions, l’ergothérapeute réalise un bilan pour évaluer les capacités (motrices, cognitives et sensorielles), les besoins et les habitudes de vie, les facteurs environnementaux et les situations de handicap. Il peut aussi accompagner d’autres professionnels, soignants ou auxiliaires de vie, en leur enseignant la bonne utilisation des aides techniques, comme par exemple à bien utiliser un lève-personne à domicile. Bref, les challenges sont nombreux et enrichissants.

Pourquoi avez-vous choisi le métier d’ergothérapeute ?

D’abord parce que c’est une activité très complète ! Il s’agit d’améliorer la qualité de vie des personnes. En travaillant sur l’environnement, on permet aux personnes de continuer, autant que possible, à vivre comme elles le souhaitent.

Les patients sont aussi très variés, du bébé à la personne âgée. Concrètement, le matin, je peux accompagner un enfant qui a des difficultés au niveau moteur, l’après-midi me rendre en établissement pour apporter une expertise sur le positionnement au lit ou sur la gestion des escarres, et finir ma journée par un aménagement de domicile.

Pourquoi vous êtes-vous installé en libéral ?

Le libéral apporte une liberté précieuse ! Je suis indépendant, je fais mes propres choix, je gère mon planning comme je l’entends…

Mais il y a aussi des points moins plaisants, comme la gestion de l’entreprise : comptabilité, gestion du matériel, gestion des patients, etc. Le travail en équipe est aussi moins naturel. En tant que libéral, il faut être proactif pour créer son réseau. Une ESP (Équipe de Soins Primaires) s’est créée dans le cabinet que je partage avec des médecins généralistes, des chirurgiens-dentistes et des kinésithérapeutes. Cela nous permet d’échanger au sujet de nos patients et de créer du lien entre soignants.

Et vous, travaillez-vous avec des ergothérapeutes ?

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