Article courageux. C'est même le cœur du problème de la psychologie, à mon sens. La légitimité du thérapeute.
On ne m'enlèvera pas l'idée, partagée d'ailleurs par énormément de patients, que pour donner des grands "conseils de vie" il faut soi-même avoir un certain vécu, sur lequel on a soi-même bâti une certaine philosophie de vie. Je ne suis pas certain que le psychologue-type, c'est-à-dire une jeune femme issue d'un milieu citadin bourgeois et dont plus de la moitié de la vie d'adulte a consisté à fréquenter une fac de psychologie, soit effectivement très légitime à "questionner" (comme vous dites) le parcours d'une personne en souffrance ayant vécu des drames ou ayant une vision du monde inadaptée à son propre épanouissement.