C’est un constat que vous êtes nombreuses et nombreux à partager : l’activité de kiné est exigeante, et demande un investissement personnel conséquent. Dans ces conditions, et dans un environnement réglementaire mouvant et souvent jugé défavorable, comment atteindre et conserver un équilibre satisfaisant en tant que kiné ? Assurer la meilleure prise en charge possible pour vos patients, sans vous oublier au passage ? Nous avons interrogé plusieurs de vos pairs pour recueillir leurs conseils.
Pilotez votre quotidien de près
Vous seul savez quel type d’exercice vous souhaitez, à quoi ressemblent vos journées, ce à quoi vous aspirez… Il est important que vous adaptiez votre lieu d’exercice à ces critères, et que vous sachiez où vous allez, y compris financièrement. Olivier Dupuis, kiné à Vanves, le précise : “les kinés ne se voient pas comme des chefs d’entreprise, ni juridiquement, ni psychologiquement. C’est pourtant le cas ! Parler de rentabilité est donc essentiel et participera, je crois, à lever ce tabou au sein de la profession.”
Replay : concilier qualité de soin et rentabilité au cabinet de kinésithérapie
Priorisez vos envies
Encore une fois, c’est vous qui connaissez le mieux vos envies et vos aspirations ! Le cabinet n’est pas votre seul centre de gravité : il est nécessaire que vous puissiez prioriser vos envies personnelles et vos propres limites. Charlotte Boursaux, kiné à Ribeauvillé en Alsace, l’explique : “mon principe, quand je ne suis pas au boulot, je n’y suis pas ! Il faut poser des limites. J’annonce à mes patients que je refuse les sollicitations non urgentes en dehors des heures d’ouverture du cabinet, d’autant que les kinés ne sont pas urgentistes. Je conseille de prendre beaucoup de recul par rapport au métier. Je suis physiquement présente 50 heures par semaine au cabinet et je couvre un large choix horaire, et en dehors j’ai une vie personnelle qui équilibre l’énergie laissée au travail.”
Appuyez-vous sur les autres, et sur les outils à votre disposition
Vous n’êtes pas obligé de tout traverser seul. Qu’il s’agisse de vos consoeurs et confrères au cabinet ou à l’extérieur, des patients, des outils… Vous pouvez vous appuyer sur ceux et ce qui vous entoure. Gaël Piette, kiné à Rennes, a fait le choix de l’exercice de groupe par exemple : “exercer en cabinet de groupe me permet de mutualiser, et donc réduire les coûts. Le contact quotidien avec mes consoeurs et confrères m’enrichit aussi énormément.”
Retrouvez tous les conseils pour retrouver un équilibre entre vie pro et vie perso dans notre guide pratique.