Être masseur-kinésithérapeute, c’est être passionné par les soins et offrir une attention sensible aux patients au quotidien. Mais hélas, un kiné ne peut pas y dédier l’intégralité de son temps. Notamment parce que sa profession se doit d’être rentable, chose pas toujours aisée. Dès lors, des astuces et des priorités existent afin de s’organiser en ce sens.
Anticipez votre chiffre d’affaires et vos bénéfices
Ce n’est pas forcément évident, mais ce n’est pas irréalisable non plus : pour que la rentabilité liée à l’exercice du kiné soit au rendez-vous, il convient de suivre ses comptes. Et en avance, si possible. Prévoir les dépenses et les bénéfices, penser aux apports financiers liés aux actes ou encore ne pas négliger la part de l’imposition sur le revenu représentent des indispensables à ce niveau. “Nous exerçons notre métier pour le côté social et par passion, mais attention à bien s’organiser financièrement, avertit justement Timothée @Schnebelen, masseur-kinésithérapeute libéral et Pionnier Doctolib. Il ne faut pas se sentir riche la première année d’activité, et il faut savoir s’organiser fiscalement. Chaque organisation fiscale à ses avantages et inconvénients, ne pas payer d’impôt est impossible.”
N’oubliez pas les charges déductibles
Les charges déductibles, ce sont ces dépenses qui sont réalisées dans l’intérêt direct de l’activité libérale du kiné et qui renvoient à des pièces justificatives prouvant leur existence. Elles peuvent, parmi beaucoup d’autres, concerner :
- les dépenses se rapportant à l’équipement médical ;
- les dépenses se rapportant aux déplacements ;
- les dépenses se rapportant au cabinet (loyer, assurances…)…
“La possibilité de déduire certains frais (formation, blouse, transport, alimentation…) demande un peu d’organisation mais cela est nécessaire pour optimiser son temps, ses gains et donc sa qualité de vie, note Timothée Schnebelen. Pour les frais d’automobile, il y a deux packages : soit le remboursement des frais kilométriques, soit une sorte de forfait à l’année. La deuxième option est généralement la plus avantageuse, mais tout dépend si le kiné fait beaucoup de séances à domicile et se déplacent beaucoup. Pour le reste, il ne faut pas oublier le coût des formations et les frais de transport pour s’y rendre ainsi que les frais d’hébergement.” Une fois regroupées et calculées, ces charges déductibles peuvent orienter le kiné vers un régime fiscal adapté.
Optez pour le bon régime fiscal
Au choix : régime réel, ou régime micro-BNC ? Le premier s’applique au kiné (qui constitue un professionnel en catégorie BNC, c’est-à-dire en Bénéfices Non Commerciaux) si son chiffre d’affaires annuel dépasse les 72 600 euros (à l’exception des deux premières années de pratique), le second est réservé aux kinés libéraux qui débutent leur pratique (chiffre d’affaires non-limité pour les deux premières années) ou qui déclarent un chiffre d’affaires inférieur à 72 600 euros lors de l’année précédente. Généralement, le régime réel semble mieux convenir à un profil dont l’ensemble des charges aboutissent à un taux supérieur à celui de l’abattement forfaitaire de charges de 34 %. À l’inverse, le régime micro-BNC est normalement préféré s’il est inférieur à 34 %.Toujours est-il qu’“en fonction du statut (remplaçant, assistant ou titulaire), il faut faire les bons choix comptables”, rappelle Timothée Schnebelen.
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