Un Français sur 4 est touché par des troubles psychiques. Un certain nombre d’entre eux peine à être suivi au bon moment et par le bon professionnel. À la Clinique de l’anxiété, psychologues, psychiatres et psychothérapeutes ont développé une collaboration renforcée et efficace. Reportage.
Bienvenue à la Clinique de l’anxiété
Le cabinet de l’un est en plein centre de Montpellier. Celui d’un autre, à Tours. L’une est neuropsychologue, l’autre psychiatre. Leurs patients vivent dans l’Hérault, en Ile-de-France, dans le Limousin. Pourtant, tous exercent au sein d’une même structure : la Clinique de l’anxiété. Le lieu est encore, pour l’heure, dématérialisé, chacun des professionnels de la santé mentale qui compose la Clinique de l’anxiété téléconsulte depuis son bureau ou son domicile, quelques heures ou plusieurs jours chaque semaine.
Regrouper psychiatres et psychologues autour du patient
L’idée de cette structure a germé dans l’esprit du Dr Yann Quintilla, psychiatre, il y a quelques années. “J’avais en tête depuis plusieurs années ce projet de clinique regroupant des psychologues et des psychiatres, proposant des consultations à distance et un parcours coordonné pour chaque patient. L’épidémie de Covid-19 a été un accélérateur : d’abord parce qu’elle a permis un développement et une adoption de la téléconsultation, ensuite parce que nous avons été sollicités par l’unité neurologie de l’hôpital de Montpellier pour prendre en charge des patients atteints de Covid-long, à qui nous proposons un suivi psychologique”, explique-t-il.
Deux piliers : la coordination et la complémentarité
La Clinique de l’anxiété repose sur deux piliers: la coordination et la complémentarité. La quinzaine de professionnels qui y exercent ont développé des outils et des bonnes pratiques pour offrir à chaque patient une prise en charge la plus adaptée possible. “Tous les patients sont suivis par un binôme psychiatre/psychologue. Cette complémentarité est un gage d’efficacité pour le patient : on peut lui proposer la prise en charge la plus adaptée, l’adresser à la bonne personne si sa demande n’est pas dans nos spécialités respectives”, détaille Dina Serguste, psychothérapeute. “La coordination apporte de la complémentarité dans les compétences, les approches, les cultures. Nous avons tous des cultures différentes, en fonction de notre parcours, de nos spécificités. Cela complète nos visions, nos regards, et apporte quelque chose aux patients”, ajoute Christophe Pioch, psychologue.
Un reportage et des conseils de vos confrères
Le Dr Yann Quintilla, Dina Serguste et Christophe Pioch vous ouvrent les portes de la Clinique de l’anxiété. Suivez-les à travers les colonnes du guide “Santé mentale : comment bien se coordonner ?”.