Mieux vaut prévenir que guérir : le célèbre dicton s’applique aussi pour les conflits avec les collègues ! Comment s’en prémunir et maintenir une bonne ambiance de travail ?
Une fois par mois, l’équipe du Doctolab vous parle d’un sujet d’actualité santé afin de recueillir vos bonnes pratiques et de les partager à toute la Communauté. Nous vous donnons la parole !
Et vous, comment prévenez vous les conflits au sein de votre équipe ?
Entretenir de bonnes relations avec ses collègues n’est pas une mince affaire, et le secteur de la santé n’y échappe pas. Parmi les bonnes pratiques préventives :
- organiser des réunions d’équipe hebdomadaires ou mensuelles dédiées à l’échange autour de tous les sujets, dont les relations interpersonnelles ;
- partager des moments de convivialité régulièrement;
- se former en communication et en management
- …
Et vous, que mettez-vous en place pour éviter les tensions au sein de votre équipe ? Dites-nous tout !
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Bonjour,
Au sein de mon cabinet nous sommes 4 professionnels de santé (2 médecins généralistes , une kinésithérapeute et moi-même, infirmière).
Lorsque je sens l’atmosphère tendue, j’ai besoin de m’isoler, je ferme la porte.
Je ne prends jamais part aux disputes.Je suis d’ailleurs souvent chargée de médiation, de faire l’arbitre.
Etant quelqu’un d’empathique, j’arrive assez bien à me mettre à la place des uns et des autres. Donc c’est plutôt facile pour moi d’exposer, de résumer et d’argumenter les positions de chacun.
A l’hôpital, j’ai eu l’occasion d’assister ou d’être confrontée à plusieurs situations.
1- Conflits avec la hiérarchie
J’ai par exemple travaillé en soins intensifs de Cardiologie. Alarmes des scopes, téléphone, bip des PSE( pousse-seringue électrique)… et autres dispositifs sonnent en permanence.Ce sont des sources de stress et de conflits.Ceci pendant 12H à un rythme éffréné .Sans compter l’impossibilité de monter déjeuner au self vu que vous êtes la seule infirmière dans le service et la charge de travail conséquente.Même la pause pipi doit être calculée!!! 
Du coup on se retrouve à manger entre 2 coups de fils et un ou deux sprints dans les chambres pour vérifier une alarme.
L’alimentation des soignants, épineuse question!!! 
J’ai eu la chance d’avoir des managers bienveillants, qui prenaient leurs dossiers sous le bras, venaient travailler dans notre poste de soin devant la centrale pour que l’on puisse se restaurer sereinement au self.
Un petit déjeuner était également réalisé une fois par semaine avec les cadres , dans notre salle de repos.Nous parlions des patients, des problèmes matériels et des conflits entre collègues.
Le personnel de la direction passaient également de temps en temps " prendre la température" , voir si tout allait bien.Ils étaient parfaitement conscients de l’ambiance, stressante, fermée et oppressante et faisaient leur maximum.
Il arrivait souvent d’avoir des sonneries qui passent dans notre tête alors que nous étions en repos!!
La démarche « d’aller-vers » de notre hiérarchie était très appréciée par tous.
2-Conflits entre collègues
D’une manière générale le binôme que je formais avec le médecin se passait bien.
J’ai toutefois un exemple qui m’a marqué.
Un jour où je remplaçais en chirurgie, je me présente au chirurgien .Celui-ci me réponds " j’en ai rien à foutre"!!!
Il se tourne vers son interne et lui dit " eh bien j’espère qu’elle a un cerveau celle-là!!!"
Je me suis sentie humiliée , je n’ai pas su quoi répondre.
Sinon plus généralement , si je trouvais qu’un collègue ne faisait pas assez d’efforts, ou me laissait beaucoup de tâches qui lui incombait, j’adoptais la même attitude.Quitte à me faire violence car je suis du genre perfectionniste!!
J’ai constaté qu’en général la technique du donnant-donnant fonctionne plutôt bien.
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Bonjour @_Claire_Mireille, merci pour ce partage d’expérience très concret et incarné ! Je pense que cela parlera à d’autres soignants.
Très bonne journée et à bientôt,
Fanny de Doctolib
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