Mises sur le devant de la scène depuis la crise sanitaire liée au coronavirus mais indispensables au système de santé depuis beaucoup plus longtemps, les infirmières ont toutes une histoire hors du commun. @ClaireMireille, libérale de 41 ans exerçant à Charenton-le-Pont et diplômée depuis deux décennies, raconte la sienne.
Comment vous est venue l’idée de devenir infirmière ?
C’est une envie qui est présente depuis que je suis toute petite, un rêve… Un jour, durant mon enfance, j’avais par exemple essayé de redresser l’épaule de ma petite sœur - alors bébé, et dans son parc - qui était toute de travers ! Pas de chance, je n’avais pas réussi à la remettre droite. Bref : à partir de mes 10 ans, je me suis répétée que je serai infirmière. J’ai d’ailleurs suivi une infirmière libérale dès le collège, lors du stage de 3e. Je savais que je ferai ça, je l’ai toujours su. J’ai donc ensuite été diplômée à 22 ans, tout s’est bien enchaîné et je ne pouvais pas aller plus vite ! Aujourd’hui, je suis ravie de mon quotidien et de mon métier. Il faut avoir l’envie, être motivée et organisée mais c’est un plaisir. Je ne changerai de profession pour rien au monde…
Depuis quand êtes-vous libérale, et exercez-vous seule ?
J’ai exercé en milieu hospitalier de 2003 à 2013, mais j’ai toujours eu le libéral comme projet. Depuis le début de mes études, c’était dans un coin de ma tête. En 2013, j’ai donc commencé par des remplacements et j’ai ouvert mon cabinet à Charenton deux ans plus tard. Au début, nous étions deux. Maintenant, je suis seule mais je partage mes locaux avec deux médecins et un masseur-kinésithérapeute. Ce qui est très pratique, pour la coordination des soins. J’ai également une remplaçante attitrée, ce qui facilite grandement mon organisation. Pour les congés, par exemple. Quant à mes missions, je n’ai jamais de journée identique. Jamais le même nombre de patients, jamais la même tournée… Un tiers des personnes que j’accompagne sont des patients chroniques, que je vois donc depuis longtemps. Pour le reste, ça tourne énormément. Pansements et soins post-opératoires, toilettes, fractures du fémur ou autres, coupures en tous genres, prothèses, injections de vitamines ou d’hormones, prises de tensions, distributions de médicaments, patients de 0 à 93 ans… J’ai de tout ! Ça demande davantage de travail administratif, mais c’est très enrichissant. Et depuis que j’utilise Doctolib Team, c’est beaucoup plus simple. À chacun de construire sa propre tournée, la mienne est vraiment variée et a même redonné le goût du métier à l’une de mes remplaçantes !
Si vous pouviez changer quelque chose à votre profession, ce serait quoi ?
Clairement, j’aimerais que les patients qui le peuvent se déplacent davantage dans mon cabinet. Chaque infirmière libérale doit disposer de son propre local, la règle imposant une plaque professionnelle à afficher à l’adresse correspondante. Dès lors, pourquoi les soins infirmiers sont-ils systématiquement réalisés à domicile comme l’indiquent les médecins sur les prescriptions ? Cela ferait gagner énormément de temps et de confort aux infirmières libérales, qui auraient alors une partie de leur patientèle à aller voir à domicile et une autre à accueillir dans le cabinet. Comme les kinés, en somme !
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