Le jour où… je suis redevenue étudiante

La formation professionnelle continue fait partie intégrante de notre métier de médecin généraliste. Toujours en quête de nouveaux savoirs, je multiplie les apprentissages : formations diplômantes, formation continue, formations complémentaires…

Un terrain en perpétuel mouvement

J’ai passé 9 ans sur les bancs de la fac de médecine. Neuf années, c’est long… mais je n’en ai manifestement pas eu assez ! J’adore me former, apprendre de nouvelles choses, me spécialiser dans certains domaines. La médecine est une matière en perpétuel mouvement, les connaissances évoluent chaque jour. Aussi, il est indispensable pour nous, médecins, de nous former, de nous mettre et remettre à la page aussi souvent que nécessaire.

Trouver ce qui vous plaît le plus

Sauf que voilà : à quoi se former ? Vaste question et vaste programme ! Pour moi, c’est simple : il faut trouver ce qui nous plaît vraiment, quels pans de la médecine nous motivent encore plus que les autres. C’est comme cela que l’on est bon. J’ai eu le déclic lorsque je travaillais en PMI. J’ai réellement pris goût à la santé de la femme et de l’enfant. A tel point qu’à la naissance de ma fille, j’ai fait le choix de marquer une parenthèse “formation” dans ma vie professionnelle pour suivre un DIU en santé de la mère et de l’enfant et un autre de “journalisme santé”.. Reprendre des études alors que l’on est déjà sur le marché du travail et qui plus est, en ce qui me concerne, à la tête d’une petite famille, c’est un sacré pari ! Cela m’a demandé un gros investissement en travail, car il y a 2 diplômes à la clé. Investissement en temps (il s’agit de naviguer entre Nantes, Rouen, Paris et Besançon), et financier également (c’est une formation qui n’est pas prise en charge dans le cadre du DPC). Mais sans regret.

Donner une orientation particulière à sa pratique

Me former à la santé de la mère et de l’enfant relevait au départ d’une passion, toutefois, celle-ci m’a permis - cerise sur le gâteau - de belles ouvertures côté carrière. Après avoir obtenu mon DIU, je me suis installée en libéral, dans une maison de santé pluridisciplinaire. Je souhaitais orienter ma pratique vers de la prévention, en particulier aussi vers la prise en charge pédiatrique et familiale. C’est vraiment agréable d’accompagner des familles.

Transmettre des informations utiles et vérifiées

Plus on étudie, plus on a envie d’apprendre : en 2020, je me suis lancée dans un nouveau cursus, le journalisme médical et scientifique. J’estime qu’être médecin, c’est aussi transmettre du savoir, notamment en terme de prévention : l’hygiène de vie, les recommandations, les gestes qui sauvent, etc… Transmettre à mes patients, dans l’intimité de notre consultation, mais aussi transmettre au grand public. C’est pourquoi je me suis inscrite à un DU de journalisme. Cette formation m’a énormément apporté et m’a permis de diversifier mon activité. Aujourd’hui, je consulte trois jours par semaine à mon cabinet et je consacre le reste de ma semaine à des activités de vulgarisation, de chasse aux “fake news” dans plusieurs médias télé, radio et web et sur les réseaux sociaux.

Le médecin, un éternel étudiant

Éternelle étudiante, j’ai démarré récemment une formation à l’hypnose et aux thérapies brèves. Cela me permet de proposer aux patients un outil de plus lorsque cela est nécessaire. Dès que je le peux, je suis aussi des cours proposés dans le cadre du DPC en lien avec ma pratique : la prise en charge des femmes victimes de violence, le suivi des enfants obèses… Les possibilités sont infinies : ne nous en privons surtout pas !

Pour aller plus loin, écoutez le Dr Laure Geisler (@DrGEISLERLAURE ) décrire sa pratique et son quotidien dans le podcast : Ils réinventent la médecine générale .

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