Formation médicale continue : c’est vous qui en parlez le mieux

Rester à la pointe, développer de nouvelles connaissances et compétences, en renforcer d’autres : voilà qui est primordial pour vous, médecins. Cinq confrères vous livrent leurs attentes et leurs conseils en matière de formation continue… Partagez-nous les vôtres !



Au revoir DPC, bienvenue à la certification périodique

La formation initiale des médecins français est longue et exigeante : selon la spécialité choisie, de 9 à 12 années d’études sont nécessaires avant d’obtenir son diplôme d’État. L’apprentissage ne s’arrête cependant pas à ce moment-là : il se poursuit tout au long de la carrière, afin d’offrir aux patients les meilleures prises en charge et les meilleurs soins possibles. Le 1er janvier 2023, une nouvelle obligation de formation continue sera mise en place : la certification obligatoire périodique, sur des cycles de 9 ans.

 

Se former, oui, mais pour quoi faire ? 

La formation tout au long de son exercice professionnel est indispensable pour nos patients, nos étudiants et… nous-mêmes !”, explique le Dr @Erik_BERNARD . “C’est une obligation réglementaire (disons-le, pas vraiment contraignante actuellement !), un devoir éthique et une occasion de se préserver de l’épuisement professionnel”, poursuit le médecin généraliste, qui a complété sa formation initiale par un parcours académique : clinicat de médecine générale, master 2 de santé publique et DIU de pédagogie médicale. Le Dr Érik Bernard est également chargé d’enseignement et maître de stage. 

 

“Les connaissances en médecine deviennent vite obsolètes, pour certaines disciplines notamment. Cela va à toute allure, il faut se mettre à jour régulièrement, par exemple en infectiologie”, souligne le Dr Sylvain Renard (@fox83) , médecin généraliste, titulaire d’un DIU de Médecine subaquatique et hyperbare. “Le danger, quand on est médecin généraliste, surtout en exercice individuel, c’est que personne ne vous dit ‘ce n’est pas bon ce que tu fais’, alerte-t-il. “Je pense que les médecins généralistes doivent se former tout le temps, se mettre à la page. Il faut réussir à trouver ce qui nous plaît vraiment, c’est comme ça qu’on est bon”, abonde le Dr Laure Geisler. Elle a ajouté à son arc de médecin généraliste plusieurs cordes : un DIU Santé de la mère et de l’enfant et un DU de journalisme médical.  

 

Se former, oui, mais à quoi ? 

Les opportunités de formations sont nombreuses. À chacun de déterminer ce qui lui plaît le plus, ce qui est le plus utile pour répondre à la demande des patients, à l’offre de soins sur le territoire. “Les formations peuvent concerner aussi bien la pratique clinique, les soins, les gestes techniques, la relation au patient (communication, hypnose…) que l’enseignement (formation à la maîtrise de stage pour accueillir des étudiants, par exemple) ou encore la recherche (encadrement de thèse d’exercice, par exemple)”, détaille le Dr Érik Bernard. Actuellement investi dans un projet de création d’une maison de santé, des formations concernant la coordination, le management ou la gestion de projet pourraient lui être fort utiles, estime-t-il. 

 

“Il faut se former à la prévention des maladies cardiovasculaires et à la prévention du cancer, se positionne @Timpano7. Aussi aux maladies de l’enfant. Il faut aussi connaître les nouveaux traitements, leurs avantages et inconvénients par rapport aux traitements classiques.” 

 

“Nous bénéficions d’une grande liberté dans le choix de nos formations. Profitons-en pour se faire plaisir ! Je pense que cela participe efficacement à notre équilibre professionnel, résume le Dr Érik Bernard. Habituellement, nous optons pour des formations sur des sujets qui nous intéressent déjà et donc pas forcément ceux où nous manquons le plus de connaissances ou de compétences. Peut-être faudrait-il parfois choisir certaines formations en dehors de sa ‘zone de confort’, même si ça n’est pas toujours facile !”

 

Se former, oui, mais quand ? 

Vos journées sont déjà très chargées. Trouver un moment pour suivre une formation relève parfois de la mission impossible… @laporte profite, par exemple, des “lapins” posés par ses patients, mais aussi de ses soirées et weekends, au travers de lectures, de formations organisées à distance par des confrères, par les URPS, ou en faisant des recherches sur Internet sur un cas complexe. Le Dr Sylvain Renard met à profit ses jours “off” pour suivre certaines formations. Mais c’est aussi et surtout dans la pratique au jour le jour qu’il se forme : “Je me forme surtout au quotidien, en face du patient, pendant la consultation : selon ses demandes et mes connaissances, je mène des recherches sur Doocteur, un moteur de recherches uniquement sur des thèmes médicaux, ou sur Kitmédical, qui regroupe les principales applications d’aide à la décision en ligne (notamment Antibioclic que j’utilise tous les jours). Cela me permet de trouver la meilleure conduite à tenir en quelques clics.”

 

Se former : quels sont vos besoins ?

Retrouvez les témoignages de vos confrères et des conseils pratiques sur la formation continue dans le guide “Se former tout au long de sa carrière : mode d’emploi”. N’hésitez pas à nous partager en commentaires vos recommandations et vos besoins de formation : dites-nous sur quels thèmes vous souhaiteriez développer vos compétences. 

 

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Merci aux médecins de la Communauté qui ont pris le temps de répondre à notre premier appel à témoignage sur le sujet : https://community.doctolib.com/t5/m%C3%A9decins/votre-avis-nous-int%C3%A9resse-comment-vous-formez-vous/ba-p/56809

 

Et merci aux prochains ! Vos avis et retours d'expérience sont précieux et nous éclairent. 

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