Formatrice et enrichissante pour les deux parties, la relation stagiaire-kiné est devenue habituelle dans les cabinets. Mais pour qu’un stage se déroule bien, il convient d’y consacrer du temps avant et au début du passage du nouveau venu. Exemple avec mon tout premier stagiaire.
Une rencontre importante
Notre premier stagiaire, nous l’avons accueilli avec mon associée quelques mois après l’ouverture de notre cabinet. Nous étions inscrits sur des listes de stage dans différentes écoles, nous demandions systématiquement un CV et une lettre de motivation. Comme aujourd’hui, nous souhaitions en effet des stagiaires investis et intéressés par leur expérience chez nous. Ce premier stagiaire, donc, était en dernière année d’école de kinésithérapie.
Le jour où… j’ai recruté un collaborateur
Il avait découvert notre cabinet via notre site internet, et par l'intermédiaire des réseaux sociaux. Concernant l’administratif, j’avais un document à remplir questionnant les informations légales et spécialités pratiquées au cabinet. Ce document est spécifique à chaque école. Nous avons donc invité le stagiaire concerné, qui m’avait contacté 9 mois avant le stage, à visiter le cabinet afin de le rencontrer et lui expliquer notre fonctionnement pour maximiser la compatibilité avec notre pratique.
Des responsabilités progressives
Nous gardons un créneau libre dédié à l’accueil du stagiaire afin de nous donner le temps de le recevoir, de lui expliquer plus en détail notre fonctionnement et de comprendre ses attentes. Depuis le passage de ce premier stagiaire, nous disposons également d’un guide informant sur les conduites à tenir au cabinet.
Le jour où… je me suis installé
Dans un premier temps, le stagiaire était en phase d'observation avant que je l’interroge sur ses connaissances en lien avec la pathologie du patient. Puis, nous l’avons progressivement laissé pratiquer de plus en plus… Avec l’accord du patient, toujours, et d’abord sous notre contrôle. Ensuite, nous avons essayé de le laisser en autonomie et de réaliser un retour sur la séance réalisée. Parfois, nous avons également pratiqué l’exercice inverse pour évaluer son esprit critique et confronter nos points de vue.
Ne pas oublier le numérique
Globalement, les stagiaires choisis se trouvent souvent en fin de cursus et leur stage intervient peu de temps avant le début de leur activité professionnelle. Nous insistons évidemment beaucoup sur leurs qualités de kinésithérapeute, mais également sur leurs capacités à gérer les tâches simples du quotidien : utiliser les outils digitaux (agenda Doctolib, progiciel…), soigner la relation avec le patient… Car quelques mois plus tard, le stagiaire va sûrement se retrouver seul en remplacement et ce travail non-thérapeutique fera alors partie intégrante de son quotidien. Évidemment, s’il est bien formé, cela nous offre un gain de temps. Mais pour lui, c’est également un vrai confort et du temps gagné pour plus tard.
Le jour où… mon patient n’a pas eu de chance
En termes d’actualisation des connaissances et dans la transmission, recevoir des stagiaires est formateur pour nous. L’évolution des pratiques se faisant très rapidement, il est essentiel de ne pas être dépassé. Le plan fonctionne bien : grâce à notre sélection préalable, nous recevons en effet des stagiaires intéressés et impliqués. Partant de ce postulat, mon but est de les aider dans leur progression même si leurs connaissances de base peuvent être très variables. Parfois, il peut y avoir quelques lacunes. Mon rôle est alors de les aider à progresser, et de leur donner envie d’en faire plus… Jusqu’à ce qu’ils deviennent, peut-être, de futurs collègues !
6 conseils indispensables
Si je devais donner quelques conseils pour l’accueil d’un stagiaire, ce seraient les suivants :
- bien choisir son stagiaire, un stagiaire dont la vision ne “matche” pas avec la philosophie du cabinet pouvant engendrer une perte de temps ;
- se renseigner sur son profil par la demande de documents (sans exagération, évidemment) et procéder à une rencontre physique, ces démarches représentant des critères d’assurance pour un stage réussi ;
- informer le stagiaire des attentes, des conditions de son passage ;
- favoriser l’intégration du stagiaire, qui débarque dans un nouvel environnement, et l’aider à s’adapter au plus vite en étant clair dans les discussion ou en lui apportant des documents informatifs sur le cabinet ;
- le considérer comme son égal, sans manquer d’ambitions pour ses connaissances et en le challengeant sur sa pratique ;
- communiquer régulièrement au cours du stage, que ce dernier soit court ou long, afin d’éviter ou anticiper d’éventuelles difficultés.
Depuis l’ouverture de notre cabinet, nous avons reçu une dizaine de stagiaires et ces stages se sont bien déroulés. Nous continuons à « recruter » les stagiaires selon notre modèle évoqué précédemment, et nous tentons petit à petit de formaliser des documents pour faciliter leur intégration. À titre personnel, la difficulté pour moi reste de trouver le juste milieu dans l’autonomisation proposée… Mais je progresse, comme mes stagiaires !
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