Chère communauté d’utilisateurs,
Qui dit mercredi, dit moment témoignage et petits conseils !
Et aujourd’hui, nous recueillons le témoignage de non pas un, mais de deux utilisateurs :
celui de Jérémy Silber alias @Silbuche, médecin généraliste près de Paris, et d’Anne Jegouzo, alias @_Jegouzo_Anne, assistante médicale d’un médecin du sport en Bretagne.
Chacun fait respectivement partie de nos deux communautés d’utilisateurs privilégiés avec lesquels nous collaborons activement, les praticiens dits “Pionniers” ainsi que les secrétaires et assistants médicaux, appelés les “Légendes”.
Si Jérémy est un bêta testeur de la première heure de la messagerie, nous ne connaissons Anne que depuis quelques semaines maintenant, et recevons toujours avec plaisir de nouveaux retours sur cette fonctionnalité lancée en novembre dernier.
Jérémy et Anne nous partagent, sans filtre, leurs meilleurs conseils pour tirer partie de la messagerie patients au quotidien.
Marion : Jérémy, Anne, merci de vous prêter au jeu de l’interview.
Quand on évoque la messagerie patient, curiosité et méfiance se mêlent souvent au premier abord. Était-ce aussi votre cas, et pourquoi avez-vous décidé de l’utiliser ?
Jérémy : Lorsqu’on m’a proposé de le tester en avant-première, j’étais d’accord mais je me méfiais aussi. Instinctivement, on se questionne sur la surcharge de messages. “Vais-je être débordé par les demandes des patients ? Est-ce que cela va me rajouter du travail ?”
Après très peu d’utilisation, je me suis rendu compte que c’était tout le contraire : on gagne du temps sur les appels téléphoniques, on réduit sa charge mentale et on fluidifie les processus. La secrétaire, par exemple, peut se concentrer sur d’autres tâches que celles de rappeler le patient pour prendre un message puis me le transférer. On se libère, en somme, de ces petites choses qui polluent le quotidien.
Je craignais que le nombre de messages des patients n’augmente de jour en jour, mais en fait, cela s’équilibre.
En ce qui me concerne, j’ai choisi de n’ouvrir cette option qu’aux patients que je suis déjà. C’est totalement gratuit et je garde la main. Seuls eux peuvent ainsi me contacter, et lorsque je leur écris, je peux choisir de permettre ou non une réponse.
Anne : Il est vrai qu’on peut très vite se poser la question sur le fonctionnement d’une telle messagerie. Au quotidien, je l’utilise cependant pour de très nombreux cas d’usage, qui m’aident au quotidien.
Marion : Quels sont pour vous les meilleurs cas dans lesquels l’utiliser ?
Anne : Le véritable plus, c’est bien sûr d’informer le patient et de lui transmettre des ordonnances s’il ne les trouve pas dans son espace.
Elle est également très pratique pour répondre à ses questions, lui envoyer des informations médicales et rassurer le patient sur son état.
Enfin, insoupçonné mais pourtant très utile : je l’utilise aussi pour relancer des impayés. Un message au patient avec en PJ le RIB et le tour est joué !
Jérémy : Elle me sert surtout pour faire un suivi médical, par exemple après une prise de sang, pour communiquer un résultat.
Cela fonctionne aussi très bien pour changer un rendez-vous ou autres cas de ce type !
Quand c’est le patient qui m’écrit, c’est souvent pour me demander des informations complémentaires suite à une consultation. Il y a encore, je dois dire, un peu d’éducation et de sensibilisation à faire auprès des patients pour qu’ils choisissent les bons motifs de requêtes, mais l’objectif est ici de les encourager à faire des demandes pertinentes.
On n’y pense pas forcément, mais c’est aussi très pratique pour des patients qui ont de grandes difficulté à communiquer avec moi en consultation. Je pense notamment aux personnes atteintes de surdité, pour qui cela permet de créer une passerelle plus facilement.
En vacances, cependant, je peux limiter et j’ai la totale liberté de fermer - sauf pour les patients avec qui je souhaite vraiment conserver un suivi plus “urgent”.