Le Dr Raphaël Vialle est chef de Service de Chirurgie orthopédique et réparatrice de l’enfant à l’Hôpital Armand-Trousseau à Paris. Découvrez, en 2 volets, ses échanges passionnants avec Major Mouvement, autour des collaborations entre kinés et chirurgiens, et de l’avenir de la kinésithérapie.
“On répare les enfants ”
Pendant ses études de médecine, l’intérêt du Dr Vialle était plutôt orienté vers la chirurgie de la colonne vertébrale chez l’adulte. “Pourtant, je me suis rendu compte que les opérations les plus impressionnantes et les plus compliquées, mais avec les suites les plus simples, c’était chez les enfants”. Le Dr Vialle a donc plutôt choisi de se spécialiser dans la chirurgie de l’enfant et de l’adolescent.
Son quotidien, c’est d’opérer tous les jeunes patients, qu’il s’agisse d’interventions programmées en raison d’une pathologie neurologique ou dégénérative, ou d’urgences traumatologiques ou infectieuses par exemple. ”En ce moment ce sont les retours de ski, donc on est inondés de tout un tas de fractures à opérer. Dès qu’il fera beau, ils vont tous tomber dans la rue, ils vont tous tomber en trottinette donc on aura plein de fractures aussi.” sourit-il.
“La place du kiné est essentielle en pré-opératoire”
Quand le kiné est-il utile dans le cadre de la chirurgie de l’enfant et de l’adolescent ? Pas toujours en post-opératoire, mais “essentielle en pré-opératoire” explique le Dr Vialle, qui connaît parfaitement les différences de prise en charge entre enfants et adultes.
“Avant l’adolescence, il y a peu de place à la rééducation en post-opératoire des fractures. En revanche, dans toutes les maladies neurologiques et neurodégénératives, la kiné permet même parfois d’éviter les opérations.” précise le chirurgien.
“Les patients et les familles font le lien avec le kiné”
Bien communiquer entre kinés et chirurgiens est essentiel. Le Dr Vialle considère que les patients et les familles sont “l’élément de liaison qui fait le lien entre nous et les kinés.” Il demande d’ailleurs systématiquement aux patients comment se passe la rééducation.
L’objectif ? Comprendre pourquoi l’enfant va mieux ou non, être pertinent dans la prescription de rééducation, être en confiance avec le kiné, mais aussi valoriser la rééducation. Et Grégoire de conclure “Je le prends comme un compliment pour notre profession !”.
Et vous, kinés, comment travaillez-vous avec les chirurgiens ? Et inversement ?
Écoutez prochainement Charles Brumauld, diététicien à Paris, expliquer comment il favorise l’alliance thérapeutique avec ses patients. Un enjeu de taille, tant pour les diététiciens que pour les kinés.