Julien Gozel est un jeune pédicure-podologue exerçant dans les Hauts-de-Seine. Il nous raconte son installation dans une zone sous-dotée, et comment il a construit sa pratique, sa patientèle et son réseau professionnel.
Comment êtes-vous devenu podologue ?
Ça n’a pas toujours été une évidence ! Plus jeune, je nageais beaucoup, mais je n’avais pas l’envie de continuer dans cette voie. Je me suis alors tourné vers les métiers de la santé. Je n’étais pas prêt à sacrifier de longues années d’études pour devenir médecin, alors j’ai plutôt choisi la voie de la podologie. Une profession au croisement de la santé et du sport.
J’ai commencé à consulter dès le lendemain de l’obtention de mon diplôme ! Avec 15 000 podologues recensés à l’Ordre, 13 000 en activité et autour de 800 à Paris, le besoin est très important.
Comment s’est passée votre installation ?
Comme beaucoup de jeunes podologues, j’ai commencé par prendre des remplacements et des collaborations dans des cabinets existants. Cela m’a permis de gagner en expérience en travaillant aux côtés de professionnels aguerris.
En septembre 2022, j’ai quitté le titulaire avec qui je collaborais dans le 18ème arrondissement de Paris pour ouvrir mon propre cabinet dans une maison de santé. Aujourd’hui, je consulte dans 2 cabinets, l’un à Colombes et l’autre à Châtillon, dans les Hauts-de-Seine. Ma patientèle se partage entre sportifs et personnes âgées, et j’aime cette diversité !
Comment avez-vous construit votre réseau de patients et de professionnels ?
Côté patients, cela a été simple, aux vues de la démographie. Colombes compte 90 000 habitants, dont 35 000 dans le quartier de la maison de santé, et… aucun podologue. Lorsque j’ai ouvert mon agenda en ligne sur Doctolib, il s’est rempli sur 2 semaines en l’espace d’une soirée ! D’ailleurs, mes patients n’utilisent plus que la prise de rendez-vous en ligne, même les plus âgés. J’ai une patiente de 82 ans qui prend rendez-vous en toute autonomie ! Cela m’arrange bien car la qualité de mes prises en charge serait dégradée si j’étais dérangé au téléphone tout au long de la journée.
Concernant les professionnels de santé, je travaille au quotidien avec une dizaine de médecins. J’utilise la messagerie sécurisée Doctolib Team, pour échanger en asynchrone et ne pas empiéter sur leur temps de consultation.
Et vous, comment avez-vous construit votre réseau d’adressage ?
