[Dans votre cabinet] Contre la désertification, 3 généralistes sur 10 se spécialisent

[clotilde.cadu]

Face à la raréfaction de certains spécialistes dans la zone où ils exercent, des médecins généralistes ajoutent une corde à leur arc médical. Se “surspécialiser”, mettre à jour ses connaissances : faites le point sur la formation médicale !

 

Gynécologie et pédiatrie, deux domaines de spécialisation

Dans certaines zones du territoire, trouver un pédiatre ou un gynécologue relève de la mission impossible pour les patients. C’est alors le médecin généraliste qui est consulté. Face à l’évolution de l’offre de soins, 29 % d’entre eux se spécialiseraient, selon une estimation de la DREES publiée en 2020. Parmi les domaines les plus cités : la gynécologie (49 %), la pédiatrie (45 %) et la gériatrie (27 %). Les médecins généralistes jeunes, les femmes, ceux qui exercent en groupe, en zone sous-dense ou qui ont un faible volume d’activité sont ceux qui déclarent le plus se spécialiser.

 

Se former, une obligation déontologique

Élargir ses compétences, se mettre continuellement à jour : la formation médicale répond aux besoins et aux envies de chacun des professionnels de santé. Obligation déontologique, la formation est inscrite dans le serment d’Hippocrate : “Je n’entreprendrai rien qui dépasse mes compétences, je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés.”

 

Se mettre à la page dans un milieu qui bouge très vite

“Je pense que les médecins généralistes doivent se former tout le temps, se mettre à la page. Il faut réussir à trouver ce qui nous plaît vraiment, c’est comme ça qu’on est bon”, indique le Dr Laure Geisler, médecin généraliste, titulaire d’un DIU Santé de la mère et de l’enfant et d’un DU de journalisme médical, et membre Pionnier de la Communauté Doctolib. 

 

“Les connaissances en médecine deviennent vite obsolètes, pour certaines disciplines notamment. Cela va à toute allure, il faut se mettre à jour régulièrement, par exemple en infectiologie”, complète le Dr Sylvain Renard, médecin généraliste, titulaire d'un DIU de médecine subaquatique et hyperbare, et membre Pionnier de la Communauté Doctolib. “Le danger, quand on est médecin généraliste, surtout en exercice individuel, c’est que personne ne vous dit ‘ce n’est pas bon ce que tu fais’”, poursuit-il.

 

Dès 2023, la certification périodique obligatoire

Le 1er janvier 2023, une réforme de la formation médicale se mettra en place, avec la certification périodique obligatoire. Rester à la pointe de la médecine, développer de nouvelles connaissances et compétences, trouver du temps, financer sa formation : faites le tour de la question avec nos experts.