Catherine, aussi connue sous le nom de Kate, est assistante dans un cabinet médical où exercent 5 médecins généralistes.
Après des expériences pluridisciplinaires, entre psychologie, architecture et couture, Catherine est devenue secrétaire médicale. Elle nous raconte son parcours chargé d’humour, d’humilité et, surtout, de bienveillance.
Catherine, pourriez-vous nous expliquer votre parcours ?
Je suis secrétaire médicale depuis 26 ans. J’ai commencé très jeune, car mon père était médecin généraliste. L’été, j’ai eu l’occasion de remplacer sa secrétaire. C’était impressionnant au départ, le téléphone sonnait tout le temps, mais j’ai adoré. J’ai été formée par une secrétaire très empathique et comme je le suis aussi, alors je m’y suis retrouvée.
Avant de devenir secrétaire médicale, j’ai fait des études de psychologie à la fac, j’aimais la finalité, mais pas les études. Ensuite, j’ai fait 2 ans d’architecture avant de faire une école de mode. J’ai obtenu un diplôme de dessin textile, mais j’étais trop timide pour aller vendre mes modèles. J’ai ensuite ouvert un magasin de vêtements pour enfants avec une amie.
Dans les années 90, la période était compliquée financièrement donc j’ai lancé des SOS un peu partout pour savoir si quelqu’un cherchait une secrétaire, car c’est quelque chose que je savais faire.
Je suis arrivée dans le secteur médical par la petite porte. Au début, les médecins étaient réticents, mais j’ai réussi à les rassurer et maintenant ça fait 26 ans que je suis assise sur le même fauteuil !
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?
J’adore ce que je fais, j’y mets tout mon cœur et toute ma tête. Il y en a qui vont à la messe, moi, je vais au boulot. Chaque jour, j‘essaie de faire le bien. Je suis très rigoureuse pour les tâches administratives, mais ce qui m’intéresse, c’est la charge humaine. J’aime les gens, j’aime la médecine, je me sens utile.
Si j’avais été meilleure en maths, j’aurais peut-être été médecin, mais je ne regrette rien. J’ai eu la chance d’avoir des patronnes qui partagent énormément avec moi et je ne me suis jamais sentie diminuée.
J’écoute beaucoup les gens. Quand ils appellent, même s’il n’y a pas de place dans l’immédiat, j’essaie toujours de savoir ce qui ne va pas, de lire entre les lignes, car ils ne savent pas forcément l’exprimer. Je suis obligée d’orienter un peu dans la manière dont je propose les rendez-vous.
Comment organisez-vous la prise de rendez-vous dans votre cabinet ?
Sur Doctolib, il y a certains créneaux ouverts à la réservation en ligne, mais je garde des créneaux pour les urgences. S’il n’y a pas d’urgence, alors je les remets sur Doctolib pour que d’autres patients puissent prendre rendez-vous. Parfois, il y a des jours où ça déborde un peu et j’ouvre d’autres créneaux de rendez-vous avec l’accord des praticiens. J’apprécie au jour le jour ce que je peux ouvrir sur Doctolib.
Je passe beaucoup de temps au téléphone et en particulier les semaines avant et après le déconfinement (de mai 2020, ndlr). C’était de la folie ! Heureusement, il y avait la consultation vidéo ! Depuis que nous utilisons la téléconsultation, quand un patient veut parler au médecin, je lui dis de prendre un rendez-vous. Tous les conseils par téléphone ou les ordonnances envoyées, c’est du temps passé qui n’est jamais payé. Ce n’est pas normal. Avec la consultation vidéo, au moins, le praticien est rémunéré.
Comment votre métier a-t-il évolué en 26 ans ?
Il y a 26 ans, on m’a dit : “dans 10 ans, on n'aura plus besoin de vous !”. Ça me fait bien rire, vu tout le travail que je fais. Au début de ma carrière, je n’avais même pas d’agenda papier. Tous les jours, je devais dessiner l’agenda sur des feuilles vierges et noter toutes les heures. Puis, j’ai travaillé sur un logiciel, pas terrible... Et enfin, je me suis retrouvée avec Doctolib, c’était le bonheur ! Déjà, c’était beau, c’était bleu ! Je suis très sensible à l’esthétique. Au départ, j’ai quand même eu un peu peur, je craignais qu’on m’enlève des heures. Mais Doctolib ne fait pas tout, moi je ne fais pas tout non plus, on est complémentaires. On ne m’a pas dit : “C’est vous ou Doctolib” mais “C’est vous ET Doctolib”.
Comment Doctolib a-t-il impacté votre quotidien ?
Au départ, une des praticiennes du cabinet ne voulait pas passer sur Doctolib. C’est comme quand on fait une omelette, il y a toujours quelqu’un qui veut un steak. J’ai insisté pour que tous les médecins du cabinet soient sur Doctolib. Ça a fortement diminué les appels au début. Et maintenant, quand un patient prend rendez-vous en ligne et qu’il se trompe, il ne peut plus dire que c’est de ma faute. Certains disent que c’est de la faute de Doctolib, alors je leur demande de me montrer leur confirmation de rendez-vous. Les jeunes font plus d’erreurs que les personnes âgées, ils veulent aller trop vite.
Les médecins de mon cabinet sont en charge de créer leur agenda. Si elles ne savent pas, je les aide bien sûr, mais je n’ai pas le temps de faire tout leur planning. On adapte l’utilisation de Doctolib pour chaque cabinet. C’est notre Doctolib à nous. Je fais partie d’un groupe Facebook, et on utilise toutes Doctolib d’une manière différente.
J’utilise Doctolib depuis maintenant 3 ans. La nouvelle interface m’a fait un peu bizarre au début. On a des automatismes visuels. Le premier jour, je ne l’aimais pas du tout, mais maintenant je trouve que c’est pas mal.
Si vous aviez une baguette magique, que changeriez-vous ?
Mon rêve c’est d’avoir un logiciel médical qui communique avec Doctolib. Aujourd’hui, je dois recopier toutes les informations. C’est une grosse perte de temps… J’ai des rêves très pragmatiques.
J’aimerais aussi finir ma carrière dans une maison de santé, toute aux normes… mais le plus important c’est quand même de travailler avec des gens sympas qui sont contents de ce que je fais. Je me mets la pression toute seule : je veux que les choses soient bien faites !