Pharmaciens : vacciner aujourd’hui contre la Covid-19… Et demain ?

La Haute Autorité de Santé (HAS) a émis un avis en faveur de l’élargissement des compétences en matière de vaccination aux pharmaciens, infirmiers et sage-femmes. Depuis plusieurs années, le rôle et les missions des officines ne cessent de se diversifier. Une mutation de la profession qui impose une certaine organisation.


Grippe, Covid-19 : la vaccination en officine

Depuis 2019, les pharmaciens peuvent vacciner les adultes ciblés par les campagnes nationales de vaccination contre la grippe saisonnière. Cette nouvelle compétence accordée aux officines a été immédiatement adoptée par le grand public : plus de 2 millions de vaccinations ont été réalisées en pharmacies en 2019-2020, soit un tiers de l’ensemble des injections.

 

77 % des Français prêts à se faire vacciner en pharmacie

L’irruption du virus de la Covid-19 en 2020 a accéléré le processus : très rapidement, les pharmaciens ont été en mesure de participer activement à l’effort vaccinal. Une enquête IPSOS, publiée en juillet 2021, souligne que les Français sont prêts à se vacciner en pharmacie au-delà de la grippe et de la Covid-17 à 77 %.

 

 

Pour aller plus loin : Suivez le baromètre de la vaccination contre la Covid-19

 

 

Une diversification actuelle et à venir du rôle des pharmaciens

Fin janvier 2022, la Haute Autorité de Santé (HAS) recommandait que les pharmaciens, mais aussi les infirmiers et les sage-femmes puissent prescrire et administrer aux personnes âgées de plus de 16 ans (hors personnes immunodéprimées) les vaccins non vivants inscrits au calendrier vaccinal. À condition que : 

- les professionnels concernés aient suivi au préalable une formation, 

- et que la traçabilité de la vaccination soit améliorée grâce à la mise en place d’un carnet de vaccination électronique utilisé par tous. 

 

“Nécessaire de s’organiser”

Face à cette diversification actuelle et à venir du rôle du pharmacien, organiser les plannings et les flux de patients à l’officine s’avère de plus en plus nécessaire. “Aujourd’hui, on a trop de travail supplémentaire, entre les dépistages, les vaccinations et tous les autres rendez-vous… En plus de communiquer sur ce que l’on fait, c’est nécessaire de s’organiser”, constate Coralie Junier, pharmacienne à Lyon (69), interrogée dans le guide “Pharmaciens : s’organiser pour répondre aux mutations de la profession”. Elle et un de ses confrères y détaillent leur quotidien ainsi que les outils sur lesquels ils se sont appuyés pour répondre aux évolutions de leur métier.