Le défi de la coordination des soins : Walid Mekeddem, jeune médecin, témoigne

Chef d’orchestre du parcours de santé de ses patients, le médecin généraliste participe activement à la coordination des soins, notamment grâce à son réseau. Quelle est la perception et le vécu de l’organisation des soins pour un jeune médecin ? Découvrez dans cette vidéo le témoignage du Docteur Walid Mekeddem, médecin généraliste remplaçant.

 

 

Un rôle central dans la coordination des soins


Si le médecin généraliste a un rôle essentiel de “tri”, la coordination des soins est un défi pour tout jeune médecin. C’est ce qu’indique le Dr Mekeddem, en activité depuis octobre 2020 : “
Je n’ai pas le réseau qu’ont les médecins libéraux et qu’ils ont construit depuis plusieurs années.” La coordination s’avère alors un peu plus complexe, car il est parfois difficile de joindre des confrères ou des consœurs. 

 

Le praticien peut s’appuyer à la fois sur les hôpitaux les plus proches et sur les spécialistes avec lesquels il a déjà travaillé. Le Dr Mekeddem rassure en temporisant les difficultés des premiers temps : ”Une fois le réseau créé, on réussit à mettre en place une coordination au moins aussi efficace qu’à l’hôpital.” 

Un fort attrait pour les structures coordonnées


Le Dr Mekeddem apprécie les Maisons de Santé Pluriprofessionnelles (MSP), pour leur dimension collaborative entre praticiens. 

 

“Lorsque l’on a une suspicion de cas de Covid-19, l’infirmière de la MSP peut faire le test PCR en quelques minutes. Cela évite de courir après une place pour un test ailleurs, comme cela pouvait être le cas à l’automne 2020. C’est un gain de temps, et un gain de chance pour les patients”, dit-il.

 

Travailler quotidiennement avec d’autres médecins, infirmiers et paramédicaux est enrichissant et facilite le quotidien, explique le jeune médecin qui envisagerait de s’établir au sein d’une structure coordonnée, comme 72 % des internes selon une enquête du CNOM de 2019.

Le rôle du médecin généraliste dans la coordination des HAD


Dans son rôle de coordinateur du parcours de soins, le praticien peut également être amené à déclencher des hospitalisations à domicile, ce qui permet de désengorger les hôpitaux en encourageant la médecine ambulatoire.

 

Ici aussi, le manque de réseau peut créer des difficultés selon le Dr Mekeddem, “mais lorsque l’on connaît les personnes à contacter et les prestataires disponibles sur la zone, la coordination des soins devient plus fluide”

 

Il s’appuie maintenant sur deux grosses structures. Des partenaires fiables, avec lesquels il a conçu une procédure facilitée grâce aux dossiers numériques des patients, qui permettent de communiquer les bonnes informations aux structures en charge de l’hospitalisation et d’assurer une meilleure prise en charge. 

La place de la téléconsultation dans la médecine libérale


En tant qu’interne, Walid Mekeddem n’avait pas eu l’occasion de faire de la téléconsultation jusqu’au confinement de mars 2020, où il a eu jusqu’à 10 téléconsultations par jour. 

 

Aujourd’hui, après la crise sanitaire, la téléconsultation est entrée dans le quotidien des médecins généralistes et des patients de tous âges qui apprécient sa simplicité : “Je vois beaucoup de personnes âgées utiliser leur ordinateur ou leur tablette pour effectuer la téléconsultation !”  

 

C’est un fait : près de 15 % des utilisateurs de la téléconsultation sur Doctolib ont plus de de 55 ans !

 

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